samedi 25 janvier 2014

Féminines saisonalités

Telle une étoile sexagonale,
Kepler d'opérette en son châle,
Décrit le blanc manteau,
Satiné, duveteux et si beau,

La nature en sa nudité diaphane,
Telle une blonde courtisane,
Sous l'astre de Diane, Revêt,
Soieries d'azur étoilées et d'apprêt,

Fine dentelle, sur ses courbes lisses,
Lorsqu'un mamelon elle esquisse,
Que trouble le promeneur indélicat,
Indécent Marivaux à chacun de ses pas,

Feutrés sont ses murmures et ses cris,
Foulant à ses pieds Déméter endormie,
Attendant de renaître à la verte saison,
A l'aube du temps des pâmoisons,

Ainsi éveillée renaissante elle maquille,
Fardant ses joues d'un bouquet de jonquilles,
Au chant clair, cristallin d'un ruisseau,
Écoutant le refrain d'un couple de tourtereaux,

Ici, peu à peut Phoebus prend son envol,
De ses rais assassins il assèche le sol,
Rêvent les passereaux d'une Pangée lointaine,
Élevant leur couvées, fuyant de mornes plaines,

Crissent ici bas, les violons du poète enfiévré,
Et sous les frondaisons les ramures dénudées,
Que la demi-saison est belle, duale et cruelle,
Se parant d'une robe aux milles dégradés, sensuelle,

De marrons et d'orange, les sens émoustillés,
Et sous les pas la bogue, fruit du châtaigner,
Murmures et chuchotis tout à côté de l'âtre,
Et en son sein Zéphyr tout de braise, folâtre...

 

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