« Si tes Maîtresses sont réveillées dis leurs que nous allons à la boulangerie.
Peut-être voudront-elles nous y rejoindre ? » Me demande Carole alors
que son amie joueuse me donne une claque sur les fesses en ajoutant un
« allons va ». Je tressaute sous l’offense alors que les deux amies
s’esclaffent.
Je reviens tout aussitôt avec une réponse négative. Pressées de sortir, nos
hôtesses montrent la salle de bain et me confient le soin d’y faire couler un
bain. Suivant leurs indications, j’y dépose des sels parfumés. Un épais duvet
de mousse apparaît peu à peu alors que paraissent deux frimousses radieuses.
Elles me tendent leurs pieds manucurés que j’embrasse et lèche à tour de
rôle, à quatre pattes. Puis me redressant, je prends délicatement leurs doigts
et les installe telles des reines dans ce vaste bassin et les frictionnent
copieusement. Alors que sous leurs encouragements, je frôle leurs corps et leurs
courbes douces et dénudées, elles me soufflent la mousse sur le visage en
riant.
Puis elles m’invitent à les rejoindre pour servir de ma langue leurs
Féminités. Satisfaite, Maîtresse se rassoit et enclenche les bulles du jacuzzi.
Des sourires radieux et surtout leurs poitrines qui se soulèvent au rythme de
respirations apaisées me font saliver. Je savoure ce bref instant de quiétude.
Enfin prêtes, elles décident d’aller chercher des croissants. Mais que
faire de ma personne ? Finalement elles décident de m’emmener, mais ne
trouvant rien qui convienne dans leurs affaires, elles décident d’explorer les
placards de cet univers Féminin. Bientôt, avisant de vielles nippes et me les
font essayer.
Elles sélectionnent un jean à carreau dont la taille enserre mes fesses
alors que par devant, il en comprime ma virilité. « Pauvre bichon »
déclare Hélène constatant ma gène en me caressant la joue. Un teeshirt blanc
évasé, des vielles baskets avachies et trop courtes et un blouson en jean
rappé complètent l’accoutrement. Les orteils recroquevillés, je ne peux que me
dandiner.
Maîtresse décroche ma laisse et dépose un baiser complice sur ma joue. En passant
devant la glace de l’entrée elle s’immobilise et me prenant le menton entre ses
doigts gracieux, m’oblige à me regarder. Je me découvre dans toute l’étendue de
mon ridicule. « De toutes façons tu ne te sauveras pas en courant »
me souffle Hélène, vicieuse dans le creux de l’oreille tout en passant la main
sur mon entrejambes de plus en plus compressé.
Nous sortons alors par une sortie secondaire de l’immeuble pour rejoindre
l’arrière de la boutique des deux petites mitrones. Nous les découvrons toutes
affairées en vêtements blancs pétrissant et pesant. Toutes affairées elles nous
accueillent en sueur dans le brouhaha des pétrins et la chaleur des fours. Une
légère brise apporte une fraicheur bienvenue, alors l’odeur de pain cuit et de
farine saturent l’odorat.
Guettant mes réactions elles me tendent négligemment leurs croupes
arrondies. Les aréoles durcies de leurs seins pointent sous leurs teeshirts
blancs de travail à l’étoffe grossière. Elles sourient entre elles de mes
réactions. Bientôt Hélène et Maîtresse se prêtent au jeu et m’envoient faire le
commis. Constatant mon malaise, Maitresse me fait déchausser et me tend des
claquettes bien plus appropriées selon elle. C’est ainsi, au son des
« claps » et de leurs rires que je me retrouve bientôt très affairé
et ruisselant de sueur.
Portant les pains cuits jusqu’aux plateaux disposés dans l’arrière-boutique,
il est bien entendu hors de question que je me fasse voir des patrons de la
boutique. J’en frémis l’idée d’être
découvert dans mon accoutrement. J’ai honte et pourtant, le simple fait d’observer
les vendeuses bien à l’abri m’excite et fait durcir mon sexe dans ce jean trop
serré et peu adapté à ma morphologie.
Mais je ne puis m’attarder plus longtemps car un ordre discret me rappelle.
« Mais qu’est-ce donc ? On me siffle ? » Je n’arrive
pas y croire. J’en suis là de mes réflexions
lorsqu’une claque sur les fesses me ramène la réalité quand au loin, des frôlements,
bruits métalliques et conversation s’estompent.
« Elles sont mignonnes n’est-ce pas ? » m’interroge
Maîtresse amusée alors qu’Hélène dégrafe déjà les boutons de mon pantalon. Sous
leurs mains expertes, je me retrouve bientôt allongé sur un plan de travail
couvert de farine, le visage enserré par des seins majestueux puis par d’autres.
J’aspire à chaque changement de cavalière une brève goulée d’air frais.
Malgré mes vaines protestations une nouvelle contrainte est posée sur mon
membre érigé. Les filles me chevauchent alors à tour de rôle sans craindre d’être
surprises. Elles font de moi leur gode de chair. Petits cris, rires étouffés,
odeurs féminines, de farine mêlées de sueur emplissent mon univers.
Combien de temps a duré ce marathon ? Je ne saurais le dire. Soudain libéré, j’observe le silence alors que mes yeux retrouvent
la lumière agressive des néons. Les filles reprennent leur souffle en papotant
en en riant ensembles. En me voyant me redresser et reprendre ms esprits, elles
me dirigent par la queue vers les balais.
Le jean replié sur les chevilles entrave mes mouvements alors que ma
situation singulière me fait craindre pour ma tranquillité si jamais l’idée me
venait de me révolter ou de m’enfuir. « Où suis-je encore allé me fourrer ? »
Comme si elle m’avait entendu et jugeant le résultat satisfaisant, Hélène
me retire le balais des mains alors que nos hôtesses chargent mes bras d’un
paquet de croissant et de baguettes de pain frais chaud et croquant. Rendu
présentable devant une glace par leurs soins, nous remontons telle une troupe
joyeuse nous restaurer au palais des milles et une nuit non sans avoir refermée
la boutique désormais déserte et silencieuse.