Le jour qui suivirent me laissèrent bien peu de loisir entre des phases de dressage intensifs lorsqu’elle est présente et celles « rangé » dans le placard à balais dès qu’elle s’absente. Meisterin Hexe, la sorcière, telle qu’elle se présente, poursuit sa conquête.
Alternant carotte et bâton, elle
joue de ses formes et de son autorité pour me plier à sa volonté et me faire
oublier toutou, Maîtresse, Hélène. D’ailleurs, « sont-elles parties ?
M’ont-elles abandonné entre ces mains douces et fortes ? » Je me sens
d’autant plus rabaissé et Meisterin Hexe en joue d’autant plus pour m’asservir
toujours plus, ouvrant de nouvelles possibilités à chaque fois que je lui cède,
mais tout en gardant le contrôle. Elle se méfie et je le sens.
Un soir en rentrant, elle me fait
sortir de ma « niche » et m’entraîne par la laisse jusqu’aux
toilettes et m’attache devant la porte, puis m’y attache et me fait attendre à
genoux. Sans fermer la porte, elle se soulage devant moi, puis sort et me présente
sa chatte, encore humide de gouttes odorantes mêlées à ses poils pubiens.
Honteux, hésitant, il ne me
faudra rien de moins qu’une bonne fessée pour m’exécuter. Tout d’abord
hésitant, je darde enfin en elle une langue avide en elle. Désormais, seule ma
langue viendra nettoyer son intimité, sans qu’au bout du compte, il ne soit
plus nécessaire de m’enchaîner ou de me battre.
A présent, à chacun de ses
retours, lorsqu’elle m’ouvre la porte, je lui baise les pieds alors qu’elle
exhibe sa poitrine généreuse. Qui suis-je encore, je ne sais plus très bien en
cet instant, servile aux pieds de celle qui me retient captif, contre la
volonté de Maîtresse. La mienne, n’a plus grande importance depuis bien
longtemps, d’ailleurs qui se soucierait de l’opinion de « toutou » ou
de « pataud, » nu et dénué d’identité.
Pourtant, à de multiples
reprises, recevant du monde ou percevant l’alerte à la porte d’une visite
impromptue, elle m’enferme, m’ordonnant de me tenir tranquille. A chaque fois,
à contrecœur je m’exécute, le cœur battant, espérant un sauvetage, le cœur
battant.
Alors que j’ose une fois lui
tenir tête, elle me convainc que depuis longtemps je lui ai cédé le pouvoir car
ajoute-t-elle « je ne verrouille plus le placard depuis plusieurs jours
sans que tu cherches à t’échapper. Tu as accepté l’évidence : je suis ta
Meisterin et tu m’obéis. Ist es klar ? »
Ces mots me touchent plus que je
ne saurais dire et alors qu’elle contemple le trouble qu’elle provoque en moi,
en une impulsion soudaine et sauvage, défais ma cage et me présente sa croupe.
Elle ordonne extatique en se penchant au-dessus de l’évier :
« baise-moi. » Je m’agenouille et tâte de ma langue son petit trou
alors qu’elle hulule à présent de façon renouvelée. « Fourres moi petit
mâle. »
Je me redresse alors, le sexe
engorgé et distendu par ces jours de privation. Les mains sur ses hanches,
qu’elle ramène sur ses seins, je m’apprête à la prendre, redevenu animal. Au
dernier moment, elle tend les fesses et c’est dans son petit Temple que je
pénètre. Maîtresse jusque dans le désir, elle fait varier le tempo de cette
danse, rugissant et ondulant alors que le ballet va crescendo. Qui de la
Valkyrie ou de l’étalon chevauche l’autre ?
Nous explosons tous deux de
plaisir et, alors qu’elle se retourne, m’attendant à quelque geste affectueux
de sa part, ou à des paroles apaisantes, propres à renforcer ma dévotion, elle
me gifle et file vers la salle de bains dans un grand éclat de rire.
Le lendemain de cette scène
mémorable, en rentrant, elle se présente à moi et ouvre la fenêtre, présentant
devant mes effets masculins avec cette phrase, ce serment d’allégeance,
« penses-tu m’appartenir assez pour oublier ton ancienne vie ? »
Et alors que j’hésite, mon regard allant de son visage à son bras tendu, elle
ne pipe mot, se contentant de me fixer de son regard d’acier.
Enfin, je me décide et répond
d’un « oui » timide. Un large sourire éclaire enfin son visage et
sous
mes yeux stupéfaits, elle lâche dans le vide mes effets masculins, me
privant de tout espoir de retraite. Elle accroît encore son emprise sur moi et
pour finir, je deviens tour à tour laquais, soubrette, stripteaseur, gode de
chair, au gré de ses fantaisies. Je ne suis que le jouet de cette Ase lubrique.
Animal, elle m’emmène faire mes
besoins à quatre pattes dans le jardin. En laisse et avec ma cage, parfois dans
le plus simple appareil, je frémi à chaque bruit, sous le vent ou la pluie,
seulement protégé par le manteau de la nuit. « Cette ville est-elle donc
déserté par les hommes ? » Souvent nue sous son imperméable noir,
juchée sur ses cuissardes au goût de cuir, elle savoure sa victoire.
Alors que tout espoir semble
enfui, c’est d’une de ces sorties nocturnes qu’il va rejaillir, alors que nous
nous apprêtons à rentrer, voyant se dessiner dans la lumière deux silhouettes,
deux apparitions que je n’attendais plus, avec dans les mains cette cravate que
je portais il y a peu.
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