vendredi 7 octobre 2016

La chevauchée des Valkyries 3 : Meisterin Hexe


Le jour qui suivirent me laissèrent bien peu de loisir entre des phases de dressage intensifs lorsqu’elle est présente et celles « rangé » dans le placard à balais dès qu’elle s’absente. Meisterin Hexe, la sorcière, telle qu’elle se présente, poursuit sa conquête.

Alternant carotte et bâton, elle joue de ses formes et de son autorité pour me plier à sa volonté et me faire oublier toutou, Maîtresse, Hélène. D’ailleurs, « sont-elles parties ? M’ont-elles abandonné entre ces mains douces et fortes ? » Je me sens d’autant plus rabaissé et Meisterin Hexe en joue d’autant plus pour m’asservir toujours plus, ouvrant de nouvelles possibilités à chaque fois que je lui cède, mais tout en gardant le contrôle. Elle se méfie et je le sens.

Un soir en rentrant, elle me fait sortir de ma « niche » et m’entraîne par la laisse jusqu’aux toilettes et m’attache devant la porte, puis m’y attache et me fait attendre à genoux. Sans fermer la porte, elle se soulage devant moi, puis sort et me présente sa chatte, encore humide de gouttes odorantes mêlées à ses poils pubiens.

Honteux, hésitant, il ne me faudra rien de moins qu’une bonne fessée pour m’exécuter. Tout d’abord hésitant, je darde enfin en elle une langue avide en elle. Désormais, seule ma langue viendra nettoyer son intimité, sans qu’au bout du compte, il ne soit plus nécessaire de m’enchaîner ou de me battre.

A présent, à chacun de ses retours, lorsqu’elle m’ouvre la porte, je lui baise les pieds alors qu’elle exhibe sa poitrine généreuse. Qui suis-je encore, je ne sais plus très bien en cet instant, servile aux pieds de celle qui me retient captif, contre la volonté de Maîtresse. La mienne, n’a plus grande importance depuis bien longtemps, d’ailleurs qui se soucierait de l’opinion de « toutou » ou de « pataud, » nu et dénué d’identité.

Pourtant, à de multiples reprises, recevant du monde ou percevant l’alerte à la porte d’une visite impromptue, elle m’enferme, m’ordonnant de me tenir tranquille. A chaque fois, à contrecœur je m’exécute, le cœur battant, espérant un sauvetage, le cœur battant.

Alors que j’ose une fois lui tenir tête, elle me convainc que depuis longtemps je lui ai cédé le pouvoir car ajoute-t-elle « je ne verrouille plus le placard depuis plusieurs jours sans que tu cherches à t’échapper. Tu as accepté l’évidence : je suis ta Meisterin et tu m’obéis. Ist es klar ? »

Ces mots me touchent plus que je ne saurais dire et alors qu’elle contemple le trouble qu’elle provoque en moi, en une impulsion soudaine et sauvage, défais ma cage et me présente sa croupe. Elle ordonne extatique en se penchant au-dessus de l’évier : « baise-moi. » Je m’agenouille et tâte de ma langue son petit trou alors qu’elle hulule à présent de façon renouvelée. « Fourres moi petit mâle. »

Je me redresse alors, le sexe engorgé et distendu par ces jours de privation. Les mains sur ses hanches, qu’elle ramène sur ses seins, je m’apprête à la prendre, redevenu animal. Au dernier moment, elle tend les fesses et c’est dans son petit Temple que je pénètre. Maîtresse jusque dans le désir, elle fait varier le tempo de cette danse, rugissant et ondulant alors que le ballet va crescendo. Qui de la Valkyrie ou de l’étalon chevauche l’autre ?

Nous explosons tous deux de plaisir et, alors qu’elle se retourne, m’attendant à quelque geste affectueux de sa part, ou à des paroles apaisantes, propres à renforcer ma dévotion, elle me gifle et file vers la salle de bains dans un grand éclat de rire.

Le lendemain de cette scène mémorable, en rentrant, elle se présente à moi et ouvre la fenêtre, présentant devant mes effets masculins avec cette phrase, ce serment d’allégeance, « penses-tu m’appartenir assez pour oublier ton ancienne vie ? » Et alors que j’hésite, mon regard allant de son visage à son bras tendu, elle ne pipe mot, se contentant de me fixer de son regard d’acier.

Enfin, je me décide et répond d’un « oui » timide. Un large sourire éclaire enfin son visage et sous
mes yeux stupéfaits, elle lâche dans le vide mes effets masculins, me privant de tout espoir de retraite. Elle accroît encore son emprise sur moi et pour finir, je deviens tour à tour laquais, soubrette, stripteaseur, gode de chair, au gré de ses fantaisies. Je ne suis que le jouet de cette Ase lubrique.

Animal, elle m’emmène faire mes besoins à quatre pattes dans le jardin. En laisse et avec ma cage, parfois dans le plus simple appareil, je frémi à chaque bruit, sous le vent ou la pluie, seulement protégé par le manteau de la nuit. « Cette ville est-elle donc déserté par les hommes ? » Souvent nue sous son imperméable noir, juchée sur ses cuissardes au goût de cuir, elle savoure sa victoire.

Alors que tout espoir semble enfui, c’est d’une de ces sorties nocturnes qu’il va rejaillir, alors que nous nous apprêtons à rentrer, voyant se dessiner dans la lumière deux silhouettes, deux apparitions que je n’attendais plus, avec dans les mains cette cravate que je portais il y a peu.

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