mardi 22 août 2017

Pavillon noir et talons aiguilles 9 : Le contrat

Sur le chemin, les deux amies discutent de mon utilisation future alors que j’à quatre pattes sur le plancher, je lèche leurs petits pieds. « J’aurais bien besoin de lui au bureau » dit la blonde. « Alors mwa l’avwar le weekend » Répond la brune en me caressant la tête. « Lui devenir homme de chambre » ajoute-t-elle en riant.

Sur ces bonnes paroles la limousine s’immobilise et je découvre en sortant un immeuble de bureau moins cossu que le précédent. Ma nouvelle Maîtresse attache la chaîne autour de mon cou et m’entraîne à sa suite. Les pieds entravés, je fais de mon mieux pour suivre ses longues enjambées, mais trébuche et fini par tomber aux pieds de ses jambes gainées de soie et de ses escarpins rouges d’où dépassent de petits orteils assortis.

« Chienchien pas ici voyons, on nous regarde. » Hilare, elle me laisse me relever en tapant du pied puis m’entraîne à sa suite à l’intérieur. Là un hôte d’accueil s’anime à son approche et vient lui ouvrir le portillon au moyen de son badge avant que Maîtresse Stéphanie ne le congédie d’un geste. Une superviseuse l’attire à l’écart, puis nous appelle l’ascenseur.




Nous sommes accueillis par un homme, la tête basse qui s’agenouille immédiatement. Une longe le relie à sa supérieure, une créature à la crinière noire de Jai, vêtue d’un tailleur au pantalon de cuir noir et d’un chemisier blanc, assise à une table de verre. Sous nos pieds, une moquette rouge, épaisse et veloutée étouffe nos pas.

« Avez-vous les contrats Suzie ? » Celle-ci lui présente respectueusement un porte-documents, puis introduit sa Directrice dans son bureau avant de tourner les talons, entrainant derrière elle son larbin. Mes yeux se fixent un instant sur le balancement des hanches et le son du cuir qi l’accompagne. Celle-ci me décroche un clin d’œil. Un coup sec sur mon cou me rappelle à l’aide et je pénètre dans le lieu.

Ma Maîtresse, me guide jusqu’à deux fauteuils de cuirs bas posés devant le bureau où elle me fait m’assoir avant de rejoindre son « trône ». « Tu es ici pour subir… Un entretien d’embauche ». Mal à l’aise, je me tortille. Ma tête dépassant à peine au-dessus du bureau. Elle ouvre et feuillette les documents que lui a remis sa secrétaire.

« Bien commençons par le commencement, je sais à peu près tout de toi : informatique, petits boulots et plus important, tes références en tant que soumis. » Puis se lève et vient se positionner derrière moi, laissant aller sa chevelure parfumée contre ma joue et appuyant sa poitrine contre ma tête.

Surpris, je bégaye, ce qui déclenche un petit rire cristallin. « Les mecs, vous êtes décidément faits pour servir. » Me contournant à nouveau, elle se penche au-dessus du bureau où elle vient saisir les feuilles qui y sont posées, levant les fesses, tout près de mon visage. Elle tourne la tête… « Tenté ? N’hésites pas, fais comme tu sais faire… »

Joueuse comme une chatte qui a trouvé une souris, elle se tourne à l’instant même où je me penche et je me retrouve nez à nez avec son petit minou en liberté, alors qu’elle relève sa jupe d’une main, l’autre tenant des feuilles attachées par un trombone doré portant une tête de tigre. Elle laisse tomber le pan de tissu sur ma tête. « Lèches bien chienchien, fais plaisir à ta Maîtresse et appliques t… »

Des coups à la porte. S’interrompant, elle me repousse d’un pied, me clouant au fauteuil et appelle. La gardienne pénètre dans le lieu, toujours suivie de son mâle. C’est l’instant que choisi Maîtresse Stéphanie pour me mettre sous les yeux les documents à signer, sans relâcher la pression de ses talons aiguilles. Brutalement, elle pose un stylo dessus et m’ordonne de lire à haute et intelligible voix et de signer mon contrat.




Stupéfait, je me mets à lire, distrait par la présence ensorcelante de ma Maîtresse. Son odeur, ses formes et ses gestes m’enivrent et alors qu’elle tend l’autre pied devant le visage, pour me tender ou caressant mon intimité prisonnière tout en riant. « Dépêches toi, sois un bon chien pour ta Maîtresse et tu auras ta récompense. » Hésitant je la regarde l’air triste.

« Oh mais il pense encore à son ancienne Maîtresse ? Comme c’est mignon » ironise une autre voix féminine derrière moi. Minaudant, Stéphanie se penche, dévoilant son décolleté, jouant de la séduction et de mon inconfort. Je baisse les yeux, suivant le balancement de ses pieds devant mes yeux.

Quand soudain, changeant de ton, la Maîtresse des lieux, appuie plus fort du pied ordonne d’un ordre sec et sans réplique « signe. » Sursautant, je laisse échapper le stylo et glissant à terre, appose mon paraphe à même le sol, sous les vivats et les sifflets. Me voilà à la merci de cette Diablesse et de son armée de succubes.

Un pied se tend devant mon visage, que je m’empresse de lécher et d’embrasser comme il sied sous les vivats et même quelques aboiements de voix plus graves. Près de moi, des jambes galbées gainées de cuir me grattent la tête. Je m’empresse de les honorer. Ouvrant les yeux, j’aperçois entre des mains aux mitaines de cuir très fines, un martinet.  « Tu vois bien chienchien que tu allais pouvoir marcher à quatre pattes. »




Saisissant ma laisse elle m’entraine vers une salle attenante où une dizaine d’hommes sont occupés à taper sur des traitements de texte pendant que d’autres rangent et classent des documents dans des armoires. Au sol un plancher craque à leur passage, tandis que cliquettent des talons des superviseuses.

Suzie, ma superviseuse m’entraine auprès d’une machine inoccupée en m’ordonnant de me mettre au travail. S’asseyant sur le siège, elle croise les jambes et me tend le talon qu’elle désigne d’un ordre muet du bout de son instrument de pouvoir.

Surprenant les regards en coin des autres mâles, je rougis alors que j’ourle les lèvres elle y insère son talon fin et effilé. « Bienvenue en esclavage, lèche-bottes. »


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