mercredi 24 août 2016

Dans le jardin des Hespérides 7 : Vénus et ses desseins cachés

A ce stade, j’en oublierais presque où nous sommes : la chaleur du soleil et la sensation du vent sur ma peau, le balancement des branches dans les arbres, les odeurs de gazon fraîchement coupées plus celles du voisinage, aucune n’est plus présente que celles très animales de l’odeur de sueur mêlées aux parfums des filles. L’excitation n’en est que plus forte et seul le chouchou m’empêche de cracher ma jouissance alors que le tintement à mes oreilles de la petite médaille et le petit cadenas attachés à mon collier me ramènent imperceptiblement à ma condition.

Encouragé par la voix de ma Maîtresse, j’ouvre la bouche et la colle en un langoureux baiser contre les lèvres de sa grotte sacrée et darde une langue agile afin de recueillir chaque goutte de son ambroisie.
Caressante, elle m’offre son plaisir sonore et liquide. Des spasmes la secouent Je m’en délecte tandis que derrière moi, un autre calibre m’envahi et me prend par surprise, m’arrachant un petit cri. Le temps suspend son vol alors que les rires des trois comparses ponctuent cette nouvelle déchéance.

« Te voilà défloré » énonce malicieuse Hélène dans le creux de mon oreille. Voyant l’expression de mon visage, Hélène et Véronique rient de plus belle. Même Angela en moins bonne posture ne peut s’en empêcher. Hélène mène à la baguette l’orchestre que la blonde Aphrodite n’aurait pu imaginer. Elle me propulse dans le triangle de la brune et le fondement de la blonde. D’un trait de plume me rabaisse de toutou, au rang de jouet, de sextoy.

Imagination perverse ou génie Féminin, comment dès lors me refuser quand mes sens sont à ce point
saturés d’images et de sensations. En cet instant chacune s’imprime dans mon esprit oubliant même mes velléités de révolte. Mis à part celle que je chevauche, je me sens soumis à celle qui me fait face et me sourit. Sa poitrine me domine et étend son ombre sur moi tel un étendard flottant au vent.

Elle s’écarte et reprenant ma laisse, m’entraîne à sa suite faire le tour du jardin. Sans hésitation, je la suis, ondulant des fesses, n’osant me relever. De peur de retomber je reste à quatre pattes, sentant encore l’action de l’objet du délit dont je suis délivré. Je lève les yeux. « Merci Maîtresse ». Elle me sourit et poursuit son chemin. Elle me promène tel un trophée devant ses amies qui applaudissent.

Toutou, jouet, singe savant, quelle sera ma prochaine épreuve ? Le dressage n’est-il pas achevé ? Devant mes propres acceptations, un doute se fait jour, une ombre passe.

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