dimanche 21 août 2016

Dans le jardin des Hespérides 5 : un mâle pour un bien

Cette petite rébellion me vaut une bronca et une bonne fessée de la part d’Hélène. « Vilain toutou » commente Maîtresse. Angela entreprend de m’attacher le collier autour du cou, mais voyant que je secoue la tête, Maîtresse et Hélène la maintiennent entre leurs poitrines altières et m’immobilisent toujours à genoux. La lanière de cuir se serre, implacable autour de mon cou. Le petit clic d’un verrou se fait entendre ruinant mes espoirs de l’ôter sans l’assentiment de celle qui me tiendra en laisse.

Une traction sur mon cou interrompt le fil de mes pensées. La pression sur mon dos se relâche et je me retrouve à quatre pattes, sous les rires. Maîtresse me caresse la tête « comme il est beau le toutou » déclare-t-elle moqueuse. « Allez allons y ». Et nous nous mettons en routes sous les rires et les caresses.

Réticent à entrer dans le jardin de cette manière, je freine devant la porte et n’aurait sans doute pas franchi le pas, si un doigt inquisiteur dans mon petit trou ne m’avait propulsé en avant. « Hue toutou » déclare Angela. Me voilà nu comme un ver, à quatre pattes dans le jardin, dans l’herbe humide de cette fin de matinée. A ce stade, je réalise que mes pathétiques tentatives de rébellion sont réduites à pas grand-chose. « Réduit à l’état de chien par des filles, quelle honte ».

Je dépose un baiser sur le pied tendu en avant de ma Maîtresse. En cet instant mon humiliation ne saurait être plus complète. « Vous voyez les filles » commente-t-elle, « il suffit de bien peu de choses pour dresser un mâle ». Aiguillonné par cette dernière affirmation et me demandant ce qu’il y a encore en réserve pour moi, je décide de trouver une occasion d’inverser la situation.

Une série de clics figent pour la postérité ma mine déconfite. « Il ne faut pas laisser perdre ça » déclare Hélène radieuse à ses amies. C’est alors qu’Angela laisse échapper son smartphone devant moi et, se baissant pour le ramasser, met sa croupe ravissante à ma portée. « Voilà l’occasion » et je me jette en avant, la prenant par surprise. Je le couvre de mon corps, la forçant à rester à quatre pattes.

« Quelles vont être leurs réactions ? » A cet instant, je n’en ai cure, affermissant ma prise dans la confusion momentanée créée par mon geste, je me mue un peut plus en être animal. Faune à la queue dressée, en ce jardin des fées, je rampe aux pieds de ma Déesse aux pieds légers. Un mâle pour un
bien, le sien.

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