vendredi 19 août 2016

Dans le jardin des Hespérides 2 : retrouvailles et ripailles

Soudain par-dessus les rires et les gloussements, une voix se détache que je connais bien. « Mais où est-il ce fripon. Il n’est même pas venu me saluer, moi sa Maitresse ». Un rire cristallin lui répond, que je connais également très bien. « Soumis aux pieds ». L’ordre claque. Émanant de ma Maîtresse, je sais bien ce que je devrais faire, mais là devant à ses amies, la honte me paralyse.

Le claquement des sandales sur le carrelage me rassure. Impatiente elle tape du pied. De ses si jolis pieds aux ongles vernis de carmin, autant que mes joues en cet instant. La reconnaissant, je me jette genoux, couvrant de baisers ses extrémités peintes. « Bieeen » dit-elle en forçant sur les aigus, « voilà qui est mieux, nettement mieux même ». Elle me congratule d’une tape affectueuse sur la tête. Mes fesses ondulent et je me trémousse à ses pieds comme un chien qui accueille sa Maîtresse.

De ma position, j’ose un coup d’œil par en dessous. J’entrevois le noir et la dentelle sous sa robe d’été si courte. Satisfaite, elle caresse d’une main sa poitrine généreuse et naturelle. Un sourire triomphant ourle ses lèvres peintes. Depuis le couloir, deux paires d’yeux rieurs ne perdent rien de la scène.

« Voilà comment je vais t’appeler : toutou » décrète Véronika en souriant à pleines dents à ses deux acolytes qui viennent de nous rejoindre. Cette déclaration est saluée de rires et de plaisanteries grivoises tandis qu’une forêt de jambes bronzées, galbées et lissent m’encerclent. Des mains inquisitrices me caressent l’échine et s’immiscent dans la profonde vallée de mon fondement tandis qu’elles scandent à tue-tête mon nouveau nom. Quelle honte pour moi, qui les ai déjà soumises toutes les trois à maintes reprises.

Je sursaute et tente de ramper hors de portée, lorsqu’un ordre tombe. Toutes trois pouffent de rire. « Voici les croissants, prépare nous le petit déj, soumis ». Ordonne une troisième voix que je n’ai pas encore identifiée. Risquant un regard vers le haut, je le reconnais le visage et la voix de cette grande blonde voluptueuse à qui j’ai appartenu autrefois. Tout heureux d’échapper à leur inspection minutieuse.

Tandis que les filles se dirigent vers la table de la terrasse couverte, je me hâte, la queue tendue de mettre sur un plateau les couverts, verres et les bols ainsi que du lait et du jus d’orange tiré du frigo. Pendant ce temps, l’odeur et le bruit du café qui passe rempli la pièce, ainsi que le sifflent de la bouilloire. Mon ventre gargouille, alors que mes sens sont assaillis par les victuailles. Je dispose les croissants chauds et craquants dans une corbeille et rejoins le trio sulfureux.

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