samedi 27 août 2016

Dans le jardin des Hespérides 10 : Un choix cornélien


En cet instant, je serais prêt à subir toutes les avanies pour être soulagé. Des soupirs approbateurs saluent ma performance. Je glapi. De nouveaux rires me répondent. « Décidément tu es impayable toutou ». S’esclaffe Hélène. « Oh oui, un vrai singe savant » ajoute Angela. Je la regarde par en dessous en grognant, ce qui me vaut un claque retentissante. « Veux-tu te tenir tranquille ? » m’ordonne Maîtresse d’un ton sévère.

Puis se tournant vers ses complices elle déclare : « Vous savez les filles, je ne veux pas dire mais il se fait tard ». « On va t’aider ne t’inquiètes pas » déclare Hélène rassurante. A cet instant ma Maîtresse se tourne vers moi. « Oh oui, mais nous avons toutou pour le faire ». Trois paires d’yeux tombent vers moi.

En bombant le torse, actuelle et ancienne Maîtresse font saillir leurs poitrines altières alors que sous les encouragements je me remets péniblement debout, sur mes jambes flageolantes. Donnant un coup d’éponge, je débarrasse la table et me dirige prestement, plateau en main, sous les rires et les encouragements des filles jusqu’à la cuisine.

Arrivé sur place, j’avise le lave-vaisselle. Surprenant mon regard, Maîtresse me fait « non » d’un geste de la main, tandis qu’Hélène ouvre le robinet de l’évier. Un claquement de ses doigts vernis met fin à mes espoirs. D’un œil triste, j’obtempère alors qu’Angela décidément joueuse, s’assoit sur le plan de travail et me tourmente en me caressant le sexe de la pointe de ses petits pieds de biche. Je trépigne sous les rires. Mes bien piètres réticences sont vite balayées par ces autorités Féminines réaffirmées.

Les sarcasmes pleuvent alors que rouge de honte, je me transforme en homme de ménage. Maîtresse ceint mes hanches d’un petit tablier alors que qu’Hélène fixe l’instant par une série de photos. Mon sexe tendu, soulève l’étoffe. Les filles rient et s’en amusent en me traitant de soubrette et c’est poursuivi par Hélène et son sexe factice que je m’active de passer le dernier coup de balais.

Mes tâches ménagères achevées, Hélène me ramène en laisse jusqu’à la terrasse où chacune rassemble ses affaires pour finir par se précipiter sous la douche, où ma queue et les bras tendus servent de porte-serviettes. Dans mon état, cette vision de leurs corps enlacés, se savonnant, se frictionnant l’une l’autre est un calvaire. Mon sexe palpite et je n’ose le toucher. Étonnement, je n’ai pas été convié à les rejoindre et les voir ainsi attise mon désir.

Enfin, satisfaites et rafraichies, elles sortent l’une après l’autre, sentant bon onguents gel douche et autres petits secrets Féminins, m’aspergeant au passage tout en riant. Je les frictionne et les sèche tour à tour. La moiteur du lieu me ferait presque défaillir. Elles me tendent les mans et les pieds pour que je les pare telles des reines de leurs vêtements d’été.

Sans ménagement, elles m’entrainent dehors en me faisant porter leurs sacs. Maitresse confiant les rênes de son toutou à ses amies, recule sa voiture dans l’allée. L’instant des adieux est-il donc arrivé ? Je la regarde comme à regret.

Elle prend un air mystérieux et s’approche de moi : « toutou, tu as bien servi aujourd’hui et je suis fière de toi. Aussi je vais te laisser le choix » Ses amies la regarde d’un air interrogateur. Adressant un clin d’œil à Hélène, celle-ci ouvre le coffre de la Clio. Maîtresse tend au bout de ses doigts manucurés une petite clé qui danse d’avant en arrière entre ses seins fascinants.

Captivé, je reste bouche bée. « Soit tu sautes dans ce coffre, soit je te rends la liberté » ajoute-t-elle.
Le temps en cet instant suspend son vol alors que je le regarde, leurs regards interrogateurs fixés sur moi. « Allons Marc nous n’avons pas toute la nuit » ajoute Hélène en tapant du talon d’impatience.

Ce nom revenu du passé, est un déclic dans mon esprit. Je m’agenouille à leurs pieds gracieux et exécute un baise-pieds pour chacune d’elles. Puis me redressant, je me replie et entre dans le lieu exigu, scellant ma servitude. Je ressens un dernier sursaut alors des mains inquisitrices insèrent dans mon fondement un objet qui en force l’entrée. La porte se referme, l’obscurité m’envahit et bientôt, portières qui claquent, crissement des pneus dans l’allée : me voilà parti vers une nouvelle vie.

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