lundi 12 septembre 2016

Le battement des ailes d’un papillon 1 : Chaleurs estivales


On dit que le battement des ailes d’un papillon peut-il déclencher un ouragan à l’autre bout du monde ? Toute une accumulation de petits riens aussi insignifiants peut-elle bouleverser une vie ? Marchant d’un bon pas aux côté de Maîtresse, je me dandine travaillé par l’objet logé dans mon fondement.

J’en suis là de mes réflexions lorsque je vois paraitre la blonde Hélène et il faut l’intervention de Maîtresse pour que je ne me jette pas à ses pieds gracieux dont les orteils apparaissent au bout des escarpins couleur crème. Une mini-jupe assortie, un chemisier sans manches échancré sur le devant moulent ses formes et je peux remarquer qu’une chaînette se perd au cœur de toutes attentions, .comme pour Maîtresse. Les lunettes de soleil posées sur le haut de la tête retiennent sa crinière dorée.

Cette dernière me tance en riant sous les yeux amusés de son amie qui glousse doucement en m’observant. « Quel changement » commente-t-elle. « J’imagine aussi que tu as beaucoup de choses à me raconter. » ajoute-t-elle en me pinçant les fesses. Je tressaute sous leurs rires. Elles continuent et papotent gaiment, heureuses de se retrouver tout en m’entraînant vers la sortie.

Quelques passants croisés dans l’aéroport posent sur nous un regard envieux ou sévère selon. Mais nous n’en avons cure. Maîtresse tire même la langue à une bigote avant qu’elle n’ouvre la bouche, alors qu’Hélène lance un clin d’œil à son mari. Le couple se replie prestement sous leurs rires alors que nous mêlant à la foule nous nous dirigeons vers la voiture.

Nous roulons depuis quelques temps sur cette route, lorsque les filles se prennent de fantaisie de piquer une tête dans une calanque toute proche annoncée par un panneau routier. Nous laissons la voiture à l’ombre, près d’un petit chemin un peu escarpé bordé d’herbes folles, de végétation rase aux senteurs enchanteresses. Les filles s’appuient sur moi pour descendre et poussent de petits cris lorsqu’elles perdent de temps à autres l’équilibre.

Essoufflés et excités, nous parvenons enfin à une plage de sable fin partiellement ombragée bordée de
rochers. Maîtresse me fait mettre nu et c’est en état de nature que nous piquons une tête dans la Méditerranée tel Triton pris entre deux Néréides.

Nous rions et nous aspergeons de bon cœur lorsqu’Hélène me demande depuis quand je n’ai pas eu ma tété ? Fixant sa poitrine, je n’ose répondre alors que Maîtresse m’emmène à elle en me tenant par la queue. « Depuis bien longtemps » susurre-t-elle dans mon oreille. Poussant sur mon dos de sa poitrine généreuse elle propulse mon visage contre le sein accueillant de son amie.

Les frôlements de peaux, avec les odeurs iodées mêlées de sueurs me font fondre et j’aspire le téton qui s’offre à mes appétits gourmands. Maîtresse caresse ma queue et la guide vers le mont de Vénus qui lui fait face. Elle glisse en elle dans un clapotis et roulons tous trois dans l’écume. Râles et feulements remplissent l’espace et se répercutent en écho dans cet endroit paisible.

Les heures passent et les ombres s’étirent en cet ilot qu’Aphrodite naissant de l’écume, aurait pu revendiquer comme sienne, se joue le théâtre d’une bacchanale aquatique. Au son incongru des cigales, curieuses violonistes après avoir tenté de me muer de monture en cavalier, Maîtresse aidée par son amie me fait allonger et chevauche mon appendice facial. Elle me force même à darder ma langue en son entrée secrète. Pendant ce temps, Hélène constatant mon érection y fixe un petit chouchou multicolore qu’elle a dans les cheveux avant de s’y empaler. Rendant les armes, j’effleure du bout rose de ma langue son petit trou et en fait le tour, amenant force murmures à ses lèvres peintes. A nouveau, les deux amies se font plaisir à mes dépends.

Les heures passent alors dans ce lieu enchanteur où nous prenons du plaisir et les ombres s’allongent au fur et à mesure que l’après-midi avance. Hélène sort alors d’un panier une petite nappe ainsi que victuailles et boissons. Les filles se restaurent et me font faire de petits tours pour gagner ma pitance. Sous leurs rires et leurs encouragements, je m’exécute de bonnes grâces comme un bon toutou que je suis. Je pense à part moi : « heureusement que nous sommes seuls »

Satisfaites, les filles me tendent leurs poitrines altières en guise de récompense. Il s’en suit une séance de photos où nous posons à tour de rôle étalant nos charmes pour le seul régal de la faune locale que nous pressentons par moments de petits cris et des frôlements.

Des bruits de clochettes, des bêlements, des appels et des aboiements brisent la magie de ce lieu enchanteur et les filles décident alors de remonter vers la voiture alors que le jour commence à décliner. Mais quelle n’est pas notre surprise, désagréable, lorsque nous constatons que les deux pneus avant ont été crevés et par manque de réseau mobile, nous voilà donc isolé et condamnés à faire du stop, sur cette route de campagne, en cette fin d’après-midi.

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