samedi 17 septembre 2016

Le battement des ailes d’un papillon 5 : Une banquière très cavalière


Au petit matin, au terme d’ébats oniriques, c’est lavés, mon intimité rasée de frais, restaurés et rafraîchis les filles sont reconduites, me tenant en laisse, par nos hôtes. Je constate avec étonnement que la voiture chargée et réparée, prête à repartir et qu’elle est toujours là où nous l’avions laissée.

C’est le moment du départ. Les filles s’enlacent et se congratulent alors que je salue et remercie notre hôtesse d’un délicat baise-pieds, comme il se doit. Hibou, à ses côtés ne pipe pots et observe du coin de l’œil, stoïque avant de faire de même avec Hélène et Maîtresse qui lui grattent la tête.

Arrivés en ville, Maîtresse gare la voiture sous le regard sévère de contractuelles vaquant à leur tâche. Hélène se retourne vers moi et m’ordonne de l’index de m’approcher. Elle  détache la laisse métallique du collier et la glisse dans son sac puis sort en me faisant signe de la suivre.

Après avoir laissé la voiture, nous rejoignons Maîtresse à l’angle de la rue et nous nous dirigeons vers un sas d’entrée. « Où allons-nous je ne le sais, mais qui se soucie des pensées de son toutou ? » Je leur emboite le pas pour pénétrer dans un univers feutré, face à un comptoir où se dirige Maîtresse. Elle s’adresse à la jeune personne de l’accueil tandis qu’Hélène se tient près de moi en retrait, me faisant face et me prenant la main.

Maîtresse nous fait signe de la suivre alors qu’un employé en costume nous conduit dans le dédale des couloirs jusqu’à un bureau où il est écrit : « Mle Nicolle Carbasse ». Il frappe à la porte. Une voix à l’intérieur répond « oui, entrez. » Nous pénétrons tous les trois dans ce vaste bureau directorial. Face à nous, un grand bureau avec une femme aux cheveux noirs taillés courts, en tailleur court qui accueille les filles en faisant le tour du bureau et en leur serrant la main. Elle les invite à s’assoir sur les deux fauteuils qui lui font face, alors que je reste debout, puis les regardant, elle les interroge du regard : « Voulez-vous un siège pour votre ami ? »

Elles sourient. Oh non pas d’inquiétudes, c’est notre toutou. Un sourire éclaire le visage de la brune, qui s’assied avec grâce, tourne le fauteuil sur le côté, croise et décroise les jambes en avançant son buste, puis faisant balancer son escarpin ouvert, au bout de son pied m’observe d’une moue envieuse. Avançant son buste, elle dévoile avec art ses charmes avantageux. Les trois femmes observent ma réaction et mon embarras alors que mon excitation devient évidente.

« Me le prêteriez-vous ? » demande notre hôtesse avec des étoiles qui dansent dans les yeux et en mordillant une branche de ses lunettes. « Nous le louons » répondent en chœur les deux complices avec un sourire. Se tournant vers moi, Maîtresse se tourne vers moi : « à genoux toutou, fais le beau pour la Dame. »

Hésitant, devant la solennité du lieu, je reçois une claque sur les fesses de la part d’Hélène qui me fait sursauter et me fait bouger. Je m’exécute et tombe à quatre pattes. « Voilà leur place naturelle » commente notre hôtesse sous les sourires approbateurs des deux filles. Elle pose un pied nu et manucuré avec soin sur mon entrejambes, puis le lève jusqu’à mon visage en faisant pivoter son fauteuil « lèche. » Avançant son fauteuil, elle m’emprisonne sous le bureau et reprend une conversation dont je suis désormais exclu.

A cet instant, on frappe à la porte et je m’immobilise, retenant ma respiration, alors qu’un collaborateur rentre et remet un document à notre hôtesse. La porte se referme et l’échange reprend, alors que dessous, la « Dame » guide mes caresses buccales vers le haut de ses cuisses. J’obtempère et imagine les sourires de Maîtresse et d’Hélène alors que dessous, mon nez et ma langue frôlent des dessous affriolants et des dentelles.

Un soupir au milieu d’une phrase, des rires, des jambes qui se croisent et me pressent contre mon dos alors que je sens se tendre son corps. Soudain, un petit cri étouffé et elle se jette en arrière alors que ma tête heurte le bureau. On frappe à la porte à nouveau et je me fige. Quelqu’un entre et ressort aussitôt. Quelques rires et la conversation reprend de plus belle.

Nous ressortons quelques instants plus tard, et alors que Maîtresse caresse son sac à main, en adressant un regard complice à Hélène, la « Dame » me pince les fesses avec un clin d’œil coquin avant de sortir du bureau et de nous raccompagner vers la sortie de l’agence en conversant avec la brune et la blonde qui sont aujourd’hui tout mon univers.

Nous croisons alors à l’accueil les visages familiers de la Marquise et de son volatile favori qui nous
saluent de la main avant d’être conduits vers la salle d’attente. Je les regarde s’éloigner, sans quitter des yeux le balancement des hanches qui me sont familières.

Les complices ralentissent et m’encadrent satisfaites alors que nous sortons dans la rue baignée de soleil, quittant la fraicheur de ce lieu climatisé, en me glissant dans

l’oreille des félicitations et des mots doux. Elles m’entrainent vers une terrasse pour nous rafraichir et nous restaurer avant de reprendre la route vers des destinations dont elles gardent toujours le secret.

Baissant la tête, je louche un instant vers leurs décolletés en pensant avec un grand sourire : « tout compte fait, je suis le plus heureux des hommes. »

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