jeudi 8 septembre 2016

L’Odyssée des sorcières 9 : La cours des miracles


Lentement le tumulte s’apaise alors que Je progresse vers la porte dans la seule position qui convienne à mon état : le quatre pattes et en laisse, les yeux rivés vers les hanches de ma gardienne et leur balancement grisant, tout en me redressant et en creusant mon dos. Ce faisant, je ne peux me rendre compte des sourire et des commentaires grivois me concernant, trop heureux de sortir de ce lieux et de son atmosphère étouffante.

La porte s’ouvre et j’en franchi le seuil, découvrant Maîtresse, Leyla et Isabel, leurs loups défaits et tout sourires, me présentant leurs pieds et relevant leurs robes. Sans attendre, je m’exécute, sous les yeux sévères d’une gardienne. Remettant leur loup elles m’entrainent vers un escalier de marbre afin d’accéder aux étages.

« Ouf, tu nous as fait une belle peur toi » commente Maîtresse en baissant le regard vers moi et en portant la main vers sa poitrine. Les filles sourient agitant leurs éventails et reprennent leur pression alors que je peine à les suivre, à quatre pattes, courbé en deux, gravissant péniblement les marches.

Nous parvenons enfin sur un pallier où trônent entre les fenêtres des armures, vestige de temps anciens. Maîtresse s’approche de moi et dépose sur ma tête un baiser. Levant les bras, grâce aux ingénieuses cordelettes, elle écarte les pans de sa robe, qui dévoile tel le rideau d’un théâtre sur son trésor secret : le petit temple sacré de sa Féminité.

Sans attendre, j’embrasse ses lèvres dardant à l’intérieur une langue fébrile, en lui tenant les fesses à pleines mains, m’activant à en faire sortir le petit bouton de rose qui s’y cache. Le rythme de sa respiration s’accélère et elle se tend. S’appuyant contre un mur, elle m’entraîne en avant. Puis, prenant ma tête à deux mains, elle laissant retomber l’étoffe délicate, qui enveloppe ma nudité de bête.

Je sens monter son plaisir par vagues, qui m’inonde et ses petits cris qui résonnent, troublant la tranquillité du lieu. Satisfaite, elle tend la laisse vers les deux filles enlacées et s’éloigne pantelante. « Il est à toi ma belle. » Puis se retournant avant de franchir une nouvelle porte, elle tourne la tête et à travers ses cheveux passés par devant ajoute « fais en bon usage. »

Isabel se baisse et ramasse la laisse l’air gourmande. Elle retourne vers son amante et nous voilà partis à travers les salles hautes du château croisant ici et là des scènes de débauche inouïes, illustrées par les tableaux posés sur les murs.

Dans une salle de billard, nous surprenons une partie entre filles, dont l’enjeu n’est autre que les soumis agenouillés ou occupés à servir des rafraîchissements en  zigzagant entre les tables un plateau à la main, les joueuses et leurs servants

Des regards langoureux se posent sur nous et quelques mains baladeuses me font assaut contre mes parties intimes. Alors que je tente de me dégager, mes dresseuses d’un soir m’attrapent les poignets et me tancent l’air sévère. « As-tu oublié ta place toutou ? » Gronde Leyla.  « Fais le mettre sur le dos » ajoute Isabel l’air excitée. Un claquement de doigt et un index pointé vers le sol auquel j’obtempère sous le regard des spectatrices.

Souriant à son amie, Leyla s’installe sur mon visage et ôte mon masque. Elle prend délicatement la main de son amante et la fait s’installer sur mon pieux tendu. Lentement elle m’enveloppe dans sa grotte alors que Leyla frotte sa fente sur mon nez. Les filles se caressent leurs poitrines respectives et s’embrassent à pleine bouche tout en m’utilisant pour se faire jouir.

Puis Leyla s’avance au-dessus de ma bouche et tout en me tordant un téton ordonne : « la boca cabron. » J’ouvre la bouche en un cri muet, bâillonné par son intimité et elle en profite pour se soulager sur mon visage sous les applaudissements de l’assistance Féminine pendant qu’Isabel se fait plaisir sur mon gode de chair.

Elles rient et saluent l’assistance et alors qu’un mâle passe à portée avec un plateau contenant des rafraîchissements, Leyla l’intercepte en l’attrapant par la queue. Elle se sert un mojito et tend un verre à son amie. Elles trinquent toutes deux et dégustent confortablement installées sur moi leur rafraichissement.

Claquant des doigts, elles ordonnent à un autre serveur de s’approcher et déposent leur verre sur son plateau, puis après avoir essuyé leurs mains dans ses cheveux longs, le congédient d’un geste.

Enfin, elles se lèvent, saluant l’assistance d’une courbette et sous les sifflets et les rires, m’entraine à leur suite vers la bibliothèque où l’atmosphère semble plus calme et studieuse. Tables, chaise, canapés, tentures vertes aux murs, tapis épais sous les pieds,  et rayonnages chargés de livres précieux où se mêlent les odeurs de cuir et de bois nourri.

En effet, alors que nous pénétrons dans la pièce, une Maîtresse plongée dans un ouvrage à la couverture de cuir nous accueille d’un sourire et nous salue de la main, tout en tournant négligemment une page.

Elle semble assise sur l’accoudoir d’un luxueux canapé, mais alors que nous nous approchons, un geste ample de son bras écarte un pan de sa robe et livre  nos regards, le soumis qui lui sert de siège, les jambes allongées sous la grande table circulaire qui lui fait face.

Effrayé à cette vision, je me recroqueville derrière les jambes de Leyla et Isabel. Elles rient de bon cœur. « Allons donc, depuis quand un garçon a-t-il peur de faibles Femmes ? » interroge même Isabel malicieuse. « Peut-être devrait-on le leur prêter » ajoute Leyla alors que d’autres s’approchent.

« Ouiiiiiii, mais sait-il danser au moins ? » demande l’une. « Peut-il nous distraire questionne l’autre. « Peut-il faire des tours ? » Ajoute une troisième en tournant autour de moi.

A cet instant, Leyla me tirant en avant par la laisse s’avance au milieu de la pièce et déclare : « je suis désolé les filles, mais j’ai payé pour louer ce toutou jusqu’à demain et je souhaite en profiter. » Interloqué je la regarde et mes yeux vont de l’une à l’autre, lorsqu’une voix s’élève de derrière un fauteuil à haut dossier en agitant une main fine. « En effet, c’est moi, je le confesse. »

Reconnaissant la bague à son pouce, je tente de me diriger vers elle avant d’être retenu d’une poigne ferme, celle qui tient ma laisse. Je m’étale de tout mon long sous les rires. Au royaume des Femmes, les mâles sont des jouets.

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