Lentement le tumulte s’apaise alors que Je progresse vers la porte dans la seule position qui convienne à mon état : le quatre pattes et en laisse, les yeux rivés vers les hanches de ma gardienne et leur balancement grisant, tout en me redressant et en creusant mon dos. Ce faisant, je ne peux me rendre compte des sourire et des commentaires grivois me concernant, trop heureux de sortir de ce lieux et de son atmosphère étouffante.
La porte s’ouvre et j’en franchi le seuil, découvrant Maîtresse, Leyla et
Isabel, leurs loups défaits et tout sourires, me présentant leurs pieds et
relevant leurs robes. Sans attendre, je m’exécute, sous les yeux sévères d’une
gardienne. Remettant leur loup elles m’entrainent vers un escalier de marbre
afin d’accéder aux étages.
« Ouf, tu nous as fait une belle peur toi » commente Maîtresse en
baissant le regard vers moi et en portant la main vers sa poitrine. Les filles
sourient agitant leurs éventails et reprennent leur pression alors que je peine
à les suivre, à quatre pattes, courbé en deux, gravissant péniblement les
marches.
Nous parvenons enfin sur un pallier où trônent entre les fenêtres des
armures, vestige de temps anciens. Maîtresse s’approche de moi et dépose sur ma
tête un baiser. Levant les bras, grâce aux ingénieuses cordelettes, elle écarte
les pans de sa robe, qui dévoile tel le rideau d’un théâtre sur son trésor
secret : le petit temple sacré de sa Féminité.
Sans attendre, j’embrasse ses lèvres dardant à l’intérieur une langue
fébrile, en lui tenant les fesses à pleines mains, m’activant à en faire sortir
le petit bouton de rose qui s’y cache. Le rythme de sa respiration s’accélère
et elle se tend. S’appuyant contre un mur, elle m’entraîne en avant. Puis,
prenant ma tête à deux mains, elle laissant retomber l’étoffe délicate, qui
enveloppe ma nudité de bête.
Je sens monter son plaisir par vagues, qui m’inonde et ses petits cris qui
résonnent, troublant la tranquillité du lieu. Satisfaite, elle tend la laisse
vers les deux filles enlacées et s’éloigne pantelante. « Il est à toi ma
belle. » Puis se retournant avant de franchir une nouvelle porte, elle
tourne la tête et à travers ses cheveux passés par devant ajoute « fais en
bon usage. »
Isabel se baisse et ramasse la laisse l’air gourmande. Elle retourne vers
son amante et nous voilà partis à travers les salles hautes du château croisant
ici et là des scènes de débauche inouïes, illustrées par les tableaux posés sur
les murs.
Dans une salle de billard, nous surprenons une partie entre filles, dont
l’enjeu n’est autre que les soumis agenouillés ou occupés à servir des
rafraîchissements en zigzagant entre les
tables un plateau à la main, les joueuses et leurs servants
Des regards langoureux se posent sur nous et quelques mains baladeuses me
font assaut contre mes parties intimes. Alors que je tente de me dégager, mes
dresseuses d’un soir m’attrapent les poignets et me tancent l’air sévère.
« As-tu oublié ta place toutou ? » Gronde Leyla. « Fais le mettre sur le dos »
ajoute Isabel l’air excitée. Un claquement de doigt et un index pointé vers le
sol auquel j’obtempère sous le regard des spectatrices.
Souriant à son amie, Leyla s’installe sur mon visage et ôte mon masque.
Elle prend délicatement la main de son amante et la fait s’installer sur mon
pieux tendu. Lentement elle m’enveloppe dans sa grotte alors que Leyla frotte
sa fente sur mon nez. Les filles se caressent leurs poitrines respectives et
s’embrassent à pleine bouche tout en m’utilisant pour se faire jouir.
Puis Leyla s’avance au-dessus de ma bouche et tout en me tordant un téton
ordonne : « la boca cabron. » J’ouvre la bouche en un cri muet,
bâillonné par son intimité et elle en profite pour se soulager sur mon visage
sous les applaudissements de l’assistance Féminine pendant qu’Isabel se fait
plaisir sur mon gode de chair.
Elles rient et saluent l’assistance et alors qu’un mâle passe à portée avec
un plateau contenant des rafraîchissements, Leyla l’intercepte en l’attrapant
par la queue. Elle se sert un mojito et tend un verre à son amie. Elles
trinquent toutes deux et dégustent confortablement installées sur moi leur
rafraichissement.
Claquant des doigts, elles ordonnent à un autre serveur de s’approcher et
déposent leur verre sur son plateau, puis après avoir essuyé leurs mains dans
ses cheveux longs, le congédient d’un geste.
Enfin, elles se lèvent, saluant l’assistance d’une courbette et sous les
sifflets et les rires, m’entraine à leur suite vers la bibliothèque où
l’atmosphère semble plus calme et studieuse. Tables, chaise, canapés, tentures
vertes aux murs, tapis épais sous les pieds,
et rayonnages chargés de livres précieux où se mêlent les odeurs de cuir
et de bois nourri.
En effet, alors que nous pénétrons dans la pièce, une Maîtresse plongée
dans un ouvrage à la couverture de cuir nous accueille d’un sourire et nous
salue de la main, tout en tournant négligemment une page.
Elle semble assise sur l’accoudoir d’un luxueux canapé, mais alors que nous
nous approchons, un geste ample de son bras écarte un pan de sa robe et
livre nos regards, le soumis qui lui
sert de siège, les jambes allongées sous la grande table circulaire qui lui
fait face.
Effrayé à cette vision, je me recroqueville derrière les jambes de Leyla et
Isabel. Elles rient de bon cœur. « Allons donc, depuis quand un garçon
a-t-il peur de faibles Femmes ? » interroge même Isabel malicieuse.
« Peut-être devrait-on le leur prêter » ajoute Leyla alors que
d’autres s’approchent.
« Ouiiiiiii, mais sait-il danser au moins ? » demande l’une.
« Peut-il nous distraire questionne l’autre. « Peut-il faire des
tours ? » Ajoute une troisième en tournant autour de moi.
A cet instant, Leyla me tirant en avant par la laisse s’avance au milieu de
la pièce et déclare : « je suis désolé les filles, mais j’ai payé
pour louer ce toutou jusqu’à demain et je souhaite en profiter. »
Interloqué je la regarde et mes yeux vont de l’une à l’autre, lorsqu’une voix
s’élève de derrière un fauteuil à haut dossier en agitant une main fine.
« En effet, c’est moi, je le confesse. »
Reconnaissant la bague à son pouce, je tente de me diriger vers elle avant
d’être retenu d’une poigne ferme, celle qui tient ma laisse. Je m’étale de tout
mon long sous les rires. Au royaume des Femmes, les mâles sont des jouets.
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