lundi 19 septembre 2016

Le battement des ailes d’un papillon 6 : La Cité de la Femme



Le soleil est déjà bien haut en ce début d’après-midi, lorsque Maîtresse s’arrête sur une halte déserte de bord de route équipée d’un coin de piquenique ombragée et à l’abri des regards de la route. « Nous allons nous désaltérer » dit-elle « sors un peu de là et suis nous ».

Hélène m’ouvre la portière verrouillée par la sécurité enfant. Encore un de ces petits détails qui me rabaissent et m’excitent, je l’avoue, à ma grande honte. Toutes ces petites choses qui font que je suis sans arrêt ramené à ma condition d’inférieur et de soumis par les filles, entièrement dépendant d’Elles.

Je pose un pas hésitant au dehors alors que les filles me houspillent, m’enjoignant de me dépêcher. Elles amènent le sac de voyage sur la table de bois moussue. Dans la fraicheur du sous-bois et la pénombre, elles me font me déshabiller en me grondant sur mes manières. « Regardes moi ça, un vrai sac à patates » gronde Hélène. « Mets y un peu de cœur, regardes moi » ajoute Maîtresse. Sous leurs regards et leur correction, je prends mon premier cours de strip-tease pour une mystérieuse Dame dont elles ne disent rien.

Puis à demi satisfaites, elles me font allonger sur la table, inspectent mon pubis et en ôtent quelques poils rebelles tout en me surplombant. De leurs mots doux, quelques caresses et la promesse de leurs décolletés, exposés à mes yeux avides, elles me distraient pendant qu’elles font leur affaire.

Maîtresse grimpe soudain sur mon torse emprisonnant mes bras entre ses jambes et fait glisser ses seins hors de son corsage. Je frémi d’excitation alors qu’elle se baisse caressant de la clé et la chaînette mon torse nu et emprisonne mon visage au creux de sa poitrine, l’y maintenant par la pression de ses bras. Surpris, je tente de me débattre pour happer un air devenu si rare. La clé caresse mes lèvres, telle la tête d’un serpent, mue par une vie que lui prêtent les ondulations lascives de Véro.

Je sens confusément Hélène agripper mes jambes l’une après l’autre sans ménagement et y faire glisser un vêtement. Sentant l’air frais sur mon membre, je comprends que seul lui est exposé, tout raide et engorgé. Quelques coups de langue que je devine sur ce pieu de joie, des mains qui pressent mes boulles gonflées, puis vont et viennent sur toute la longueur de ma virilité.

Mon excitation grandit et je souffle et grogne dans mon tendre bâillon. Si bien qu’au bout d’un moment de ce manège, j’explose dans la bouche de la blonde. Maitresse se redresse alors et elle m’embrasse à pleine bouche alors que je tente d’aspirer une longue goulée d’air frais.

Hélène penche son visage d’ange au-dessus de la mienne, encadrée de sa chevelure de feu. Sa langue s’immisce entre mes lèvres et elle y recrache ma semence. Pendant ce temps, voyant que ma virilité reprend des proportions plus modeste, Maîtresse se penche et je la surprends du coin de l’œil alors qu’elle l’emprisonne dans une cage argentée et froide au toucher. « Click. »

Satisfaites, mes filles contemplent leur œuvre et me font me relever. Elles sourient et se congratulent. Je me redresse et regarde le résultat. Une sorte de petit short moulant enserre mes fesses alors que devant, ma virilité exposée est emprisonnée, contrainte en position basse.

Les deux filles voyant mon air mari me rassurent et caressent mon visage en portant leurs seins à ma bouche. Je grogne, me sentant enserré dans cet étui inconfortable. Hélène malicieuse passe les mains sur mes fesses alors qu’une main exploratrice pénètre mon petit trou, m’informant de ma vulnérabilité. Ma laisse est à nouveau attachée et sécurisée par le cadenas.

Enfin, exhibant les petites clés comme autant de trophées, elles me font ramasser mes affaires  alors qu’elles se désaltèrent. « Tu es trop hésitant pour obéir et là où nous allons il ne faudra pas. » me sermonne Maîtresse. « Tout à fait, c’est pour ton bien » ajoute Hélène en souriant d’un air compréhensif, me caressant le .visage du plat de la main.

A leur invitation, je remonte dans la voiture où je suis désormais plus prisonnier que jamais. Malgré la climatisation, l’habitacle est pour moi un enfer. Je pose sur ma virilité, sous le regard goguenard des filles, un petit foulard de soie, à la foi pour me masquer des regards étrangers à nos « conventions » pour essayer de me préserver des rayons du soleil.

Nous parvenons au terme d’une montée interminable à travers une route forestière bordée de pins
maritimes, nous parvenons devant l’entrée d’une propriété que je devine magnifique. Le mur rose qui l’entoure s’ouvre sur un haut portail que surplombe une arche. Sur le côté, un interphone et l’œil fixe d’une caméra nous dévisagent. Maîtresse ouvre la fenêtre, amenant une bouffée d’air chaud dans l’habitacle. Elle se penche, tend le bras et appuie sur l’interphone.

Un crachotement et une voix l’apostrophe depuis l’intérieur. Je me fige, me sentant dévisagé. Hélène se retourne reprend son foulard en me faisant un clin d’œil malicieux. « Rend moi ça petit coquin, tu n’en auras pas besoin de toutes manières. »

La porte automatique s’ouvre en grinçant sur ses gonds et nous entrons dans ce domaine et vers de nouvelles aventures alors qu’une soudaine angoisse m’étreint.

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