Au petit matin d’une nuit agitée, épique et onirique, je m’éveille allongé sur un épais tapis. « Tout ceci est-il bien réel ou suis-je en train de rêver ? » Un nouveau tintement à la porte achève de me convaincre que non. Je suis bien allongé aux pieds d’un grand lit à baldaquins.
« Ma tête »… Il semble bien qu’un lutin
malicieux y ait élu domicile pour y jouer des claquettes. Je baille en m’étire
au sol tel un gros chien, contemplant la chambre dans le grand miroir en pieds
qui me fait face.
Vert émeraudes, satin et dorures en composent
l’ornementation. Des statues de caryatides entourent la cheminée alors que sur
les murs des tableaux champêtres représentent des amazones chevauchant cheveux
aux vents, leurs poitrines altières fièrement dressées, tirant derrière elles
quelque mâle captif.
Un nouveau tintement à la porte. « Serait-ce que
la fée clochette a décidé de venir me tourmenter ? » Je tente de me
redresser et me retrouve coupé dans mon élan par ma laisse glissée dans un
anneau. Je m’étale de tout mon long alors que je découvre dans la glace, les
formes allongées dans le lit qui remuent dans les draps soyeux.
Soudain, tout s’éclaire et les évènements de la veille
et de la nuit me reviennent à l’esprit. Je prends aussi conscience de ma nudité
et de ma position et avant que l’esprit malin ne se fasse à nouveau entendre,
je me hâte de décrocher la laisse du mur pour me présenter aux importuns.
Actionnant la poignée, une soudaine impulsion ainsi
qu’une cuisante sensation au niveau de mes fesses me fait mettre à genoux. Je
baisse la tête et me retrouve nez à nez, ou plutôt à museau avec un cerf bien
membré et charpenté. Je me recule instinctivement. A ses côtés, se tient une
paire de pieds portant des sandales argentées au verni coloré de noir.
Promptement, je baisse la tête et les embrasse alors
qu’une voix haut perchée et au ton sans réplique annonce : « bieeen,
tes Maîtresses sont attendues dans la grande salle pour une collation. »
Elle s’en retourne sans attendre, son mâle sur les talons.
En me retournant, je découvre Leyla nue qui se
redresse qui me fait signe avant de se baisser pour embrasser son amie qui
s’étire telle une chatte près d’elle. Je ferme la porte et sur un ordre me
dirige vers la salle de bain toute proche pour faire les préparatifs. Au
passage, Leyla saisi ma laisse afin de finir d’éveiller de manière agréable son
amie. Je m’exécute aussitôt et quelques gémissements plus tard, les voilà
entrant avec toute la grâce de nymphes dans une eau aux bulles odorantes.
Elles me font entrer à leur suite et commencent une
sarabande endiablée et revigorante où pas un espace de leurs anatomies
n’échappe à mes soins. Tentatrices et malicieuses, elles agacent et caressent
ma virilité captive, présentant alternativement leurs poitrines et leurs
grottes sacrée à ma langue, avant de m’emprisonner entre les dunes jumelles
d’Isabel et de son petit trou.
Satisfaites, elles me font sortit et alors qu’un
torrent ruisselle à ma suite, je m’en retourne t leur présente à genoux la
serviette avant de les aider à se vêtir. Quelques instants plus tard, nous nous
dirigeons vers un escalier monumental, descendant les deux étages n direction
du hall et de la grande salle.
Nous y découvrons des lits où des convives se tiennent
déjà, devisant et se restaurant avec à leurs pieds, leurs mâles à genoux. Les
deux amies sont conduites vers deux places libres. Comme les autres, je prends
la pose, ce qui me vaut des grattouilles de leurs mains amies.
Au fond de la salle, le trône où siège son occupante préside
l’assemblée. Pour la première fois, je vois la porte de gauche ouverte. Un
escalier sombre en colimaçon s’enfonce dans les profondeurs. En remontent des
mâles à quatre pattes menés tremblotants vers leurs préceptrices.
Un bol de café est posé à mes pieds et alors que je
m’abreuve, « Déesse » frappe sur le sol et s’adresse à l’assemblée
pour clore les festivités. Un à un les convives quittent alors les lieux et se
font reconduire par les gardes après une ultime révérence.
A notre tour, nous regagnons la limousine où j’ai le
plaisir de retrouver Maîtresse. Je la salue avec une joie non feinte et m’en
trouve félicité par Leyla qui défaisant la prison de ma virilité engorgée la
soulage en me chevauchant à plat sur le plancher sous les yeux des deux filles
qui s’enlacent et se caressent.
Parvenu au pied de l’immeuble de nos hôtesses, la
limousine s’immobilise. Nous rejoignons dans le petit jour, silencieusement
leur appartement afin de nous reposer et de nous restaurer avant de nous
envoler vers de nouvelles aventures.
Plus tard, je suis sagement assis à ses coté, Maîtresse contemple entre ses mains ses premiers gains
alors que nous parviennent à travers les hublots, les derniers rougeoiements du
soleil couchant qui m’évoque le chatoiement enflammé d’ailes de papillon.
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