jeudi 1 septembre 2016

L’Odyssée des sorcières 4 : A la niche le toutou



Devant tant d’agressivité soudaine, je me hâte de rejoindre la cuisine, laissant les filles deviser sur mon sort. Je reviens et m’applique à les servir à genoux en espérant un peu de mansuétude. Je les observant soudain mystérieuses et silencieuses sur la terrasse, meublée d’un table, chaises longues et de jardin et d’un grand parasol.

« Oh ne t’inquiètes pas pour lui, il n’y a jamais personne dans l’appartement d’en face » répond Carole à Hélène en me montrant du doigt, au moment où je parais avec les rafraichissements.

Prenant ce prétexte, Maîtresse me congédie, à nouveau, me renvoyant à la cuisine pour préparer le repas du soir sous la surveillance et la direction d’Hélène et d’Anya. « C’est quand même pratique d’avoir un domestique » déclare en riant la plus jeune. Hélène ne peut s’empêcher d’approuver joyeuse alors que je rougis intrigué par tous ces airs de comploteuses.

Sous la houlette et les sollicitations constantes de mes deux gardiennes, je parviens  dresser la table et à préparer pour les sustenter un repas digne de reine. Hélène se juche sur sa position favorite sur le plan de travail alors qu’Anya passe un doigt dans la déchirure qui s’est faite tout à l’heure dans le jean, entre mes fesses.

Alors que je me trémousse pour leur échapper tout en m’activant, les deux filles rient et plaisantent sur mon état de larbin. « Et peut-être plus qui sait » ajoute Hélène en faisant voler son épaisse crinière blonde dans mes yeux. Je me recule prestement en renversant le contenu du saladier sur le sol.

Alors qu’Anya me désigne le balai et la serpillère, Hélène balance au bout du pied, sous mes yeux, sa sandale à talon compensé, le laissant éventuellement glisser jusqu’au sol. « Ramasse toutou » ordonne-t-elle. « Va chercher » surenchérit Anya en Hélène presse son pied contre mon nez. « Lèches toutou servile ».

Dans l’état où je suis réduit, je ne songes pas  me révolter. « Où irais-je dans mon état ? ». Les commentaires graveleux et les rires résonnent de plus belle à mes oreilles. Tout ceci n’est pas sans m’inquiéter et alors que je porte les plats sur la table, trouvant ainsi à m’échapper, mes tourmenteuses appellent leurs amies à venir se mettre à table. Elles arrivent aussitôt dans un ouragan de gloussements

Entre deux plats, je m’absente pour débarrasser et mettre la cuisine en ordre tout en commençant la vaisselle. J’avoue que tous ces complots m’effraient. « Et si elles avaient finalement décidé de se débarrasser de moi ? ». J’en frissonne malgré moi.

Une clochette tinte à la salle à manger. Aussitôt sorti de ma rêverie, je me secoue pour accourir prendre les ordres ou quérir les désirs des banqueteuses assemblées, faisant ripailles et devisant gaiment de dentelles et d’autre légèretés de la vie. Pour l’heure il ne semble pas être question de mon sort.

Rassuré, je m’avance alors que la cloche tinte  nouveau. « Eh bien, où te caches tu garnement ? » Crie la voix de Maîtresse. « Peut-être s’est-il perdu dans la cuisine ? » répond l’une sous les rires. « Ah non le voilà » répond Hélène d’un air coquin. « Avec le dessert ».

Aussitôt, je m’empresse de servir chacune, surprenant les clins d’œil complices et tentant d’esquiver toutes ces mains baladeuses aux doigts manucurés, visant ma queue saillante et mes fesses serrées dans ce jean sous des « olé » de l’assemblée et les rires. Ces dames trinquent et parient sur mes prouesses.

Je suis en cet instant une sorte de clown, amuseur de princesses Maharanés dansant d’un pied sur l’autre pour les distraire. Quand soudain, Hélène se lève et interrompt le spectacle. « Oh mais les filles, il est une chose qu’il a refusé de faire tout  l’heure. » Et Anya d’ajouter « oui et s’est même esquivé, j’ai tout vu. » à cet instant toutes s’interrompent et les regards se posent sur moi.

Il est des instants comme celui-là, où je souhaiterais rentrer dans un trou de souri. Hélène se rassois, levant ostensiblement et élégamment les jambes, dévoilant ses cuisses de dessous la nappe et sa robe d’été, elle fait balancer  nouveau sa sandale sous les yeux et le laisse tomber en plissant les yeux telle une chatte. Elle laisse malicieusement glisser l’objet du délit jusqu’à terre sous mes yeux éberlués.

Maîtresse se lève alors l’air sévère et tendant le pouce vers le bas m’intime l’ordre de m’abaisser jusqu’à terre. N’osant la défier, je m’agenouille et porte l’objet au-dessus de ma tête en baissant les yeux. Hélène, une lueur dans les yeux me glisse dans l’oreille en présentant ses orteils gigotant sous les yeux un « lèche mon chien, tends cette langue rose entre mes petits pieds » et me caresse les cheveux avant d’ajouter. « Ne sont-ils pas jolis ? » ajoute Carole sa voisine dans mon autre oreille.

Sous les yeux de toutes ces Féminités et ceux de ma Maîtresse, ma volonté se met  fondre. Je me mets  lécher et à embrasser alors que la blonde étend la jambe jusqu’en bas. Mes fesses entrouvertes sous le jean déchiré apparaissent à toutes sous les applaudissements.

Je sens soudain qu’on objet oblong y est inséré de force. Me retournant, je peux constater que des lanières en dépassent. Me retournant, je me retrouve face aux pieds de ma reine, extension de ses jambes au galbe parfait. Elle sourit et saisi la laisse en déclarant : « de cette manière c’est un vrai toutou » s’exclament nos hôtesses en chœur en applaudissant et en montant dans les aigus.

Maîtresse choisi cet instant pour se lever et faire-faire comme à un chien le tour du
propriétaire. Mal à l’aise, je me dandine, heureux de trouver cette moquette sous mes genoux et mes mains. « Ce palais est décidément bien grand et décoré avec beaucoup de goût. »

Guidé par Anya et Carole, nous arrivons devant une porte toute simple qui s’ouvre sur un couloir obscur. « La porte de service » proclament-elles et devant mes yeux incrédules, et la série de portes qui s’étendent devant moi, Maîtresse annonce en ouvrant la première et en me poussant à l’intérieur « voici ta niche pour la nuit »

Dans un coin, un matelas et une couverture constituent le seul mobilier, tandis qu’au sol, le plancher grinçant et la peinture défraichie sur les murs, sans compter une odeur indéchiffrable m’effraient. Je me jette sur la porte en suppliant, mais rien n’y fait. « Dors toutou désobéissant » s’écrie Maitresse alors que la clé tourne dans la serrure.

La porte de l’appartement se referme, les pas s’éloignent et me voilà seul. Je me recroqueville sur le matelas, sous la couverture. Par la fenêtre, j’aperçois la lumière à travers les fenêtres de l’appartement d’en face. La nuit est calme et le sommeil réparateur me surprend et m’accueille dans ses bras jusqu’à l’aurore.

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