mercredi 7 septembre 2016

L’Odyssée des sorcières 7 : Une chevauchée fantastique


Se penchant en une feinte révérence, les deux complices se retournent et m’entrainent, relevant la tête et claquant des doigts. Le mouvement de leurs hanches gracieux et coordonnés me fascine, alors que je tente d’accorder mon pas sur le leur, dans cette position du chien.

Derrière moi, la porte s’ouvre et se referme, lentement. A nouveau, me voilà coupé de Maîtresse pour être cette fois confié  une autre. Je panique et mon cœur s’affole dans ma poitrine. Vais-je la revoir ? Est-elle en train de se débarrasser de moi ? A cet instant, je me souviens de ses paroles parlant d’une durée. Cette m’apaise. Je m’y raccroche autant que possible, prêt à subir l’impossible pourvu que je la revoie.

Les deux Femmes m’inspectent des pieds à la tête et sous toutes les coutures, me faisant tenir à tour de rôle assis, debout ou couché sur le dos. Motivé par le désir de revoir Maîtresse, j’obtempère en faisant contre mauvaise fortune bon cœur.

A cet instant Leyla touche mon entrejambes et fait en silence un signe de dénégation silencieux que je perçois du coin de l’œil. Elle me fait signe de m’allonger avant de s’assoir sur mon abdomen en retroussant sa jupe droite et fendue sur le côté, coinçant mes bras entre ses jambes musclées. Elle dévoile sa poitrine en ouvrant son chemisier et me fixe dans les yeux tout en se trémoussant, un sourire au bord des lèvres.

Son amie acquiesce et s’éclipse pour revenir un instant plus tard, munie d’une bassine dont le ne puis distinguer le contenu. Tournant la tête, je pourrais en revanche jurer qu’au bout de ses jambes soyeuses, sous cette jupe courte, aucune étoffe ne masque ses mystères.

Croisant mon regard, elle me toise d’un regard sévère, puis sans un mot s’accroupi derrière son amie et pose la bassine sur mes cuisses. Les poils d’une brosse légère déposent sur ma virilité une matière légère et humide comme de la mousse. Puis une friction habile contre ma peau et un bruit de raclement léger. De l’eau que l’on agite. Les derniers habits de mâle sont enlevés de mon entrejambes désormais dénudé et lisse.

Mal à l’aise, j’observe Leyla saisir sur une chaise, une pièce de tissu particulièrement fine, à l’aspect insolite. La prenant entre les doigts, elle la manipule et je devine soudain une sorte de string muni d’une ouverture sur le devant, d’où dépasse une sorte de lacet. Elle le tend à sa complice qui me l’enfile et serre mes parties intimes. Un petit clic et je devine une nouvelle captivité.

A cet instant, Maîtresse entre et observe amusée la scène. Elle prend quelques clichés avec son téléphone et échange quelques mots avec ses hôtesses avant s’éclipser. Celles-ci sortent à tour de rôle et reviennent vêtues de longues robes en dentelles exhibant leurs poitrines de manière avantageuse.

Elles tiennent devant les yeux un loup ouvragé aux extrémités pointues alors que des gants longs de soie couvrent leurs avant-bras. Je remarque la fine cordelette noire reliant les pans de la robe et les gants.

Elles posent une mantille sur leurs épaules nues et jettent dédaigneusement, une cape noire munie d’une capuche qui me couvre de pied en cap ainsi qu’un loup aux bords arrondis. « Quel genre de carnaval ou d’opéra est-ce là ? » Comme si elles m’avaient entendu, les filles se tournent vers moi d’un air supérieur et dédaigneux.

Quelques coups légers à la porte et elle m’entrainent par la laisse, debout, à travers l’entrée. Je regrette en cet instant l’absence de Maîtresse à la stature autoritaire mais oh combien rassurante. Dehors, un autre couple assorti de même nous attend dans la nuit.

Le mâle s’agenouille et exécute un baise-pieds sous mes yeux stupéfaits. Une douleur aux fesses me fait glapir et me rappelle à l’ordre. Je m’exécute, percevant du coin de l’œil, dans l’éclat d’un réverbère, la cravache que tient la plus petite des deux Dames, mes Maîtresses d’un soir. A part moi je la nomme « œil de chat » tant elle me semble féline.

Les salutations faites, nous nous dirigeons vers la limousine. Afin de ne plus faire d’impair, je note que l’autre mâle qui s’installe aux pieds de sa Maîtresse et fait de même, près des talons de Leyla. La voiture démarre et ces Dames devisent en espagnol sans plus se soucier de nous, tout en se rafraichissant avec un éventail.

La climatisation s’enclenche alors, amenant un peu de fraicheur. Peu habitué à ces changements soudains de température, j’éternue, ce qui me vaut des réprimandes et force jurons que je ne comprends heureusement pas.

Les minutes s’allongent et je devine à notre allure, que nous nous sommes sortis de la ville. La voiture s’arrête, des portes claquent, une grille qui grince sur ses gonds et nous pénétrons dans l’antre de quelque Princesse, ou Reine.

Aussi, quelle n’est pas ma surprise en descendant de mon véhicule, de découvrir un château grand siècle aux allées et fenêtres illuminées. A peine remis, que je suis poussé et tiré par la laisse le long de cette allée gravillonnée. Au passage, au loin, je devine des allées plantées de buis et d’autres végétaux plantés et entretenus avec art.

Nous arrivons dans l’entrée munie de tentures qui en assurent la pénombre et alors que nous pénétrons dans un vestibule, des mains se saisissent de ma cape, sous le regard attentif de mes gardiennes qui m’intiment l’ordre de baisser les yeux et de faire silence. Leurs épaules à nouveau nues, exhibent leurs charmes naturels sur lesquels se fixe mon regard

On me fait mettre à genoux et je me retrouve affublé d’un masque à tête de bouc aux cornes proéminentes, couvrant ma tête. A l’image des autres nous pénétrons au terme d’un long couloir lumineux, en procession, dans une vaste pièce baignée par la pénombre. Boucs, cerfs, chiens, taureaux et autres quadrupèdes s’y massent à genoux aux pieds de leurs détentrices, autour d’un grand espace éclairé en son centre. Pour l’heure, je frissonne et sens des gouttes de sueur couler sur mon échine.

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