vendredi 23 septembre 2016

Le battement des ailes d’un papillon 9 : Les salons florentins


Au petit matin, je suis réveillé sans ménagements par les pieds nus d’Hélène qui me poussent pour me forcer à me lever. Je me retourne en m’étirant, tiré du pays des rêves pour retrouver cet univers contraint et confiné. La vue d’Hélène dans son plus simple appareil m’y rappelle aussitôt et c’est en m’étirant comme un gros chat et en grognant que je reviens à la réalité.


Hélène sévère, presse son pied contre mon nez en m’ordonnant de lécher et d’embrasser. En rampant, j’obtempère de mauvaise grâce alors qu’au-dessus Maîtresse remue dans le lit. Elle baille et vient à son tour me présenter ses petits petons et je la salue cette fois avec plus d’enthousiasme. Nous nous rendons ensuite vers la salle de bains où je dois à la fois me laver et laver les filles. Avec ma cage, jamais je n’ai trouvé cela aussi difficile. Perdu dans la sensualité de la vapeur chaude, de l’eau, de la mousse et de leurs Féminités, je les sers maladroitement et me fais houspiller.

Nous nous dirigeons ensuite vers la terrasse où nous attend un somptueux petit déjeuner, mais pas de trace de Florence. A la place, un petit mot que Maitresse nous lit, qui nous enjoint de la rejoindre en ville avec son serviteur.

Lavés, rasés et habillés, nous nous rendons en ville avec la luxueuse limousine, les filles sur la banquette et Robert et moi devant. Celui-ci nous laisse en ville devant le salon avant de retourner vers la villa. Ayant bien retenu ma leçon, je me lève pour ouvrir la portière et faire descendre les deux amies, en leur tendant a main pour les aider à s’extraire de leur sièges. Elles me gratifient de sourire racoleur et de baisers au passage, effleurant mon intimité du bout des doigts.

Laissant là Robert qui s’en retourne à la villa, et alternant le frais et le chaud, nous pénétrons dans l’intérieur cossu et très Féminin, aux odeurs raffinées du salon de beauté de Florence. Un petite employée rouquine en petite blouse vichy rose nous salue de sa voix et nous conduit prestement à travers le salon vers l’arrière-boutique, de ses petits pieds enchâssés dans des ballerines ouvertes à l’image de l’uniforme des autres employées. Cheveux courts ou retenus par des chouchous ou des pinces complètent leurs tenues.

La clientèle surprise, lève vers nous un œil suspicieux, interrompant leurs conversations et la lecture de magazines pour les unes, leur ouvrage pour les autres. Sous les chuchotements et les rires des clientes présentes à cette heure nous traversons le lieu. Mon pieu me travaille dans sa prison alors que j’imagine tous en me tortillant tous les regards posés sur mes fesses.

Les filles saluent la Maîtresse du lieu, tandis que je suis poussé par quatre paires de bras vers l’arrière-boutique sous des rires. Nous arrivons dans une petite salle qui sert de vestiaire au personnel. Des bancs, des armoires fermées à clé et dans un coin des douches et des toilettes constituent. Suivant mon regard, Maîtresse me conduit par la main vers le lieu et laissant la porte ouverte, me fait m’assoir pour me soulager sus les yeux des occupantes hilares.

Elle m’entraine ensuite par la main et c’est revêtu de l’uniforme et d’une perruque blonde sur la tête, que je fais mon entrée dans la boutique, armé d’un balais. Rires, sifflets et commentaires salaces saluent mon passage. Rouge de honte, je me mets à l’œuvre, essayant de ne pas penser tout en me dandinant, quand soudain une petite brune que je reconnais entre et me désigne du doigt. Prêt à m’enfuir vers la sortie, je me retourne quand trois paires de mains m’interceptent et me ramènent vers l’accueil. « Pas si vite toi » me glisse dans l’oreille Hélène. « Vilaine » surenchérit Maîtresse dans l’hilarité générale. « Me voilà bien. »

Tandis qu’une employée accompagne la cliente vers un siège à l’arrière de la boutique, un peu en retrait, je suis conduit sous bonne garde jusqu’à elle. Claquant des doigts Maîtresse et Hélène me font mettre à genoux à ses pieds. Je baisse les yeux sous les rires. « Comme elle est timide la nouvelle. » Me mettant les doigts sous le menton, elle me fait relever le visage. « Tu me reconnais n’est-ce pas ? »

Secouant la tête en un oui muet, je découvre tout sourire, Nicole la banquière. Elle me glisse à mi-voix, « tu m’as bien faite jouir l’autre jour tu sais, j’en rêve encore » Je rougis encore plus alors que de son pied, elle touche mon entrejambes. Surprise, elle soulève ma blouse et ne peut s’empêcher de pouffer de rire en découvrant la raison de mon inconfort. « Tu as des Maîtresse bien attentionnées » ajoute-t-elle tout haut en décochant un clin d’œil.

On me pousse sur le côté et c’est à genoux, que je vois celle-ci prendre soin de ses petits petons. Me mettant l’autre pied sous le nez, elle claque des doigts et l’habitude aidant, je les embrasse et les lèche. L’odeur et le goût salé de la transpiration rempli mes narines et ma bouche. Toute excitée, elle se tourne vers Maîtresse « vous me le loueriez à nouveau ? »

Florence, qui n’en perd pas une miette acquiesce en ajoutant « dès qu’il vus aura passé le vernis. » et d’ajouter tout bas en se tournant vers Hélène. « Dans la réserve, vous serez très bien, il y a même un matelas. » C’est ainsi qu’après lui avoir peint les pieds et les mains, celle-ci reçu de Maîtresse les clés de mon intimité avant de nous diriger discrètement à l’arrière de la boutique.

Ce midi-là, en sortant, les trois amies purent trinquer à ma santé et à leur association. Quant à moi, je suis certes momentanément soulagé, ayant été longuement chevauché, mais il me vient à l’idée que je n’en suis qu’à mes débuts.

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